Histoire d’arbustes : Le caraganier, l’allié du jardinier

Publié le 7 juin 2022
dans Herbier

Cette espèce originaire de l’Europe de l’Est et de l’Asie est utile à l’homme depuis la préhistoire !

Ses graines riches en protéine entraient dans l’alimentation des habitants de ces contrées et la fibre de son écorce servait à la fabrication de cordes. Quant aux feuilles, on en tirait une teinture de couleur bleue.

Archives numériques de la BanQ ; *Pranishnikoff, I.P*., *Montréal – La station des immigrants, à l’embranchement des tanneries*.

Le caraganier est arrivé en Amérique dans les malles des immigrants d’Europe de l’Est qui se nourrissaient de ses pois durant leur long voyage. Bien que sa consommation soit tombée en désuétude, son utilisation en permaculture est plus actuelle que jamais.

Sa culture

Le caraganier est sans doute l’un des plus imposants représentants de la famille des légumineuses. Comme la luzerne, le trèfle et le haricot, le caraganier possède une relation symbiotique avec le rhizobium, une bactérie fixatrice d’azote.

Caraganier de Sibérie – Jardins de l’écoumène

L’arbuste, qui fleurit au mois de mai, peut atteindre une hauteur de 5 m et une envergure de 2 m en quelques années seulement.

Natif de climats très froids, le caraganier de Sibérie survit à des températures aussi glaciales que -40 °C.

Cet arbuste facile à cultiver dans les sols drainés tolère la sécheresse, les sols alcalins et les sels de déglaçage.
Il préfère une exposition au plein soleil, mais se contente d’une ombre légère.

Services rendus en permaculture

Le caraganier fait un excellent brise-vent en bordure des jardins ou des vergers.

Sa ramification dense et son feuillage abondant résistent aux bourrasques et protègent vos plantes potagères plus fragiles.

Il neutralise le pH des sols et agit comme espèce pionnière dans les sites perturbés pour y enrichir le sol et le stabiliser.

Son important système racinaire est utile pour prévenir l’érosion dans les pentes ou sur un sol dénudé.
Sa formidable croissance permet une taille régulière qui produit un bois raméal fragmenté de première qualité. Ce bois raméal s’ajoute au compost comme matière carbonée ou donne un paillis à décomposition rapide.

Caraganier brise-vent – Jardins de l’écoumène

Ses graines représentent une source de nourriture appréciable pour quelques espèces d’oiseaux granivores.

Plusieurs oiseaux, dont le colibri, choisissent le caraganier de Sibérie pour y bâtir leur nid.

Ses fleurs mellifères jaunes attirent une grande diversité d’insectes pollinisateurs et donnent un miel clair au goût légèrement fruité très agréable.

Il est prisé par certaines guêpes parasitoïdes qui régulent les populations d’insectes herbivores menaçant votre potager.

Les qualités ornementales du caraganier ne sont plus à démontrer :

Ses petites fleurs jaunes et parfumées créent un contraste éclatant avec la floraison souvent plus pastel des lilas.
Le joli feuillage vert tendre offre une belle toile de fond pour les espèces herbacées fleuries du jardin.
Ce gros buisson prend parfois des allures de petit arbre avec les années.

Le caraganier dans l’assiette

Les fleurs, les gousses et les graines de caraganier sont comestibles.

Séchage de gousses et feuilles de Caraganier – Jardins de l’écoumène.

Les fleurs jaunes qui apparaissent tôt en saison ont un goût de pois et s’utilisent en salade pour ajouter de la couleur et des arômes.
Quant aux gousses encore très jeunes, elles se mangent comme des haricots.
Pour récolter les graines, on laisse les gousses sécher sur le plant avant de recueillir les trois ou quatre graines qu’elles renferment.
Ces « pois » comestibles à la saveur légèrement douce-amère contiennent environ 50 % de sucre, 12 % d’huile et 36 % de protéines. On les cuit à la façon des lentilles avant de les consommer.

Je veux des semences biologique de caraganier de Sibérie !

Connectez-vous pour avoir accès à une fiche PDF.

Partagez cet article

Suggestion(s) de la boutique

Caraganier de Sibérie – Bio

Articles associés

Permaculture : Maintenir ou créer le biotope désiré

Parmi les principes de la permaculture, « travailler avec la nature et non contre elle » tient le haut du pavé. Mais comment travaille-t-on avec la nature dans le cas d’un biotope ? Et qu’est-ce qu’un biotope, au juste ?